Centre de formation: une nuisance plutôt qu'un bienfait

Publié le par 問道

Le manque de personnalité et la formation

   Cette perte de spontanéité semble illustrer un manque cruel de personnalité chez les joueurs. Ils ne prennent aucune responsabilité, ne font pas confiance en leurs coéquipier pour accompagner leurs éventuelles initiatives et ne font preuves d’aucun sentiment de frustration ou d’orgueil après avoir perdu le ballon. Juste, comme des automates, ils vont reprendre leurs places. Ce manque de personnalité des joueurs et de la plupart des entraineurs est lié à un autre problème : l’uniformisation du jeu. Autrefois, il y avait beaucoup de bonnes équipes qui jouaient à la façon dont ils appréhendaient culturellement le jeu. Le charme des compétitions internationales résidaient dans les oppositions de styles qui faisaient la fierté des supporters. Le jeu aujourd’hui est standardisé partout, en dehors de quelques exceptions. Plusieurs raisons à cela : la concentration de joueurs venus de touts horizons en Europe, ils y apprennent alors la culture footballistique européenne. Mais aussi, l’importance de l’enjeu. Outre l’enjeu, que nous avons vu, il convient alors d’analyser la structure uniformisant le jeu et la remettre en cause : les centres de formation. Avant la mise en place de ce système, les footballeurs faisaient leurs classes en clubs amateurs, ou ils développaient leurs personnalités footballistiques. Avant encore, ils apprenaient le football dans la rue. Sans tactique, le football de rue apprenait inconsciemment aux enfants la vitesse, la spontanéité et la technique. En centre de formation, ils y apprennent un jeu stéréotypé, maîtrisé et standardisé. Alors que la simplicité du jeu fait que les possibilités de jeux sont infinies, le centre de formation limite l’imagination et les possibilités à l’étroit enseignement des entraineurs.

 

Une structure adoré mais nuisible

   Cette structuré ferme également le football et limite l’accès aux compétitions à ceux qui en font partis. Comme l’école obligatoire cloisonne les métiers et limite ce qui est à apprendre. Footballeur devient une affaire de spécialistes, qui, arrogants, donnent des leçons aux supporters (qui jouent en amateurs pour la plupart). Ils y « apprennent le métier de footballeur ». Cette structuré est aussi adoré que l’école obligatoire, à cause d’une croyance ancrée : l’idée que dans ces structures l’on y apprend le football (comme à l’école on y apprend le savoir). En fait, ces structures servent à standardiser les enfants à jouer dans le schéma tactique préétablit. Leur jeu est formaté. Il suffit de voir le temps que prennent les joueurs à s’habituer à jouer avec de nouveaux coéquipiers, alors qu’ils sont censés ne faire que ça à longueur de semaine. Ils apprennent se fondre dans la tactique sans la faire vivre, sans initiative, dans la plus totale discipline. Leur imagination et personnalités se trouvent alors sclérosés. Leur personnalité également. Isolé de la société, ils sont vivent en dehors de la réalité de leur monde et font preuve d’une immaturité atterrant les amateurs de football. Regardant le football à la télévision, ils prennent pour modèle d’hommes les vedettes médiatiques, qui gagnent des fortunes en salaires et revenus publicitaires. Ils veulent alors être comme eux. Ils se mettent à admirer les clubs médiatiques, à vouloir jouer pour eux. Ils n’ont aucune attache pour les équipes représentant leurs origines… ou plutôt les origines de leurs parents. Eux étant des déracinés. Dans les centres de formation, l’on y apprend qu’à pratiquer le football standardisé, mais en aucun cas à devenir un homme.

Publié dans Football

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