Conclusion Disvaleur

Publié le par Winston Morgan Mc Clellan

   Bien qu’issu du grec ancien, le terme « entropie » tel que nous l’entendons aujourd’hui, trouve un sens dans la physique moderne. C’est un phénomène de déformation sous la pression dans un milieu clos. Métaphorisé, ce terme est à double tranchant : utile comme métaphore illustrant les dégradations dues au mode de vie moderne, mais fait passer celle-ci comme une sorte de « sens naturel de l’existence dans le cosmos ». Le terme « disvaleur » en revanche est moins ambigüe : inverse du terme « valeur », il désigne les dégradations provoquées par le mode de vie moderne, mais non pas comme ordre naturel des choses, mais comme résultante de choix de mode de vie et de « civilisation ». Seuls les aveuglements idéologiques empêchent de saisir le phénomène de disvaleur qu’observe Illich. La disvaleur semble n’être finalement que la résultante naturelle de la modernité.

   Ainsi, le professeur Yoshiro Tamanoï développe une vision originale de la question : une civilisation s’enrichit de la construction de liens et de rapports entre les éléments. Il parle de la matrice « Ciel-Terre-Eau ». Japonais d’origine, nation dont la culture fut, ô combien influencée par la civilisation chinoise, jusqu’à un passé encore récent, sa vision semble résumer tout un aspect du paradigme du grand dragon malade, autrefois irradiant de ses ailes lumières ses voisins. En effet, c’est autour des réflexions sur les flux d’énergie, les mouvements et changements, ainsi que les éléments, que s’opérait toute la pensée politique, sociale, intellectuelle et « scientifique », jusqu’à un temps encore très proche, qui semble, à l’heure du culte du scientisme froid et inesthétique du monde moderne (donc occidental), si lointain.


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